CAMPECHE, état du Yucatan
Nous prenons la route pour Campêche dans l'état du Yucatan.
Une ambiance de pirates des Caraïbes.
La ville de Campêche est le plus grand repère de pirates du Golfe du Mexique !
Classées au patrimoine mondial de l’humanité en 1999, ses fortifications donnant sur la mer enserrent les petites rues pavées du centre ville entre de grandes portes en pierres blanches, de petits fortins de défense et des maisons colorées.
Il s’y mêle la beauté architecturale de l’Espagne coloniale, la gentillesse indienne de ses habitants et la lumière et chaleur langoureuses des îles.
La ville de Campêche a été entièrement fortifiée à partir de 1686 pour faire face aux pirates, corsaires et flibustiers écrémant le golfe du Mexique et faisant des raids réguliers sur la ville, alors peuplée de riches négociants prospères !
C’est l’architecte de Veracruz, Jaime Frank, qui dessina cette muraille de 2,5 km de long avec ses 8 bastions de garde et éloigna définitivement les pirates.
Les deux portes principales, Puerta de mar (porte de la mer) au nord ornée d’une caravelle, et Puerta de tierra (porte de la terre) au sud ouvrent sur la ville moderne !
Le plus agréable de Campêche est certainement de flâner et d’admirer les petites maisons colorées des ruelles du centre ville.
Les maisons font un étage et les fenêtres ont la taille de gigantesques portes cochères toujours ouvertes sur la rue.
Les couleurs sont vives et on peut admirer aussi des azulejos, carrelages colorées, et sculptures au-dessus du seuil des maisons.
La place principale avec sa cathédrale du 18ème siècle est aussi impressionnante de lumière et d’espace par rapport aux ruelles géométriques du centre.
Nous sommes partis de Campêche en autocar pour une visite surprenante !
Les Mennonites
C'est l'une des communautés religieuses les plus strictes du monde.
Mouvement religieux fondé par le prête néerlandais Menno Simon au 16e siècle, le Mennonitisme est une confession chrétienne suivie par plus d'1 million de fidèles à travers le monde. On compte 80 000 Mennonites au Mexique, dont la vie a été immortalisée sur pellicule par le cinéaste mexicain Carlos Reygadas ("Lumière silencieuse").
Les familles vivent à l'écart du monde.
Ils se reconnaissent facilement : ils sont grands, européens de peau claire, parlant exclusivement le néerlandais (langue germanique du bas allemand), chrétiens évangélistes portant salopettes ou robes à fleur et refusant tout (ou presque) progrès technologique et vivent de l’agriculture et de l’élevage dans des colonies isolées.
Certains Mennonites, qui sont sortis des colonies en raison des règles de vie trop strictes, commencent désormais à parler et à raconter les travers de leur vie passée, une vie qui, jusqu’à aujourd’hui, se déroulait à l’abri des regards.
La doctrine (lien)
Après notre visite d'un autre temps, nous découvrons un couple habitant Campêche, Mr et Mme Ermann (75 ans) descendants Mayas.
Pénétrant l'intimité du couple, ils nous autorisent à photographier leur habitation (hutte), à visiter leur jardin et voir les fruits qu'ils cultivent.
Explication de l'utilisation du hamac et ses différentes positions.
Mr Ermann nous explique et fabrique devant nous la corde en Sisal (feuille de l'agave sisalana). Les feuilles sont coupées à la machette et travaillées dans les 24h de la coupe. L'opération qui consiste à enlever les fibres des feuilles s'appelle le défibrage. Ces fibres sèchent à l'air et blanchissent au soleil et pour enlever les impuretés elles sont peignées. Très résistante, cette fibre sert à la fabrication de cordage, de tissus grossiers et de tapis. Le sisal est la fibre végétale naturelle la plus résistante et la plus longue, ce qui en fait la fibre idéale pour réaliser une corde (Les marins l'utilisaient énormément).