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MERIDA, état du Yucatan

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Nous poursuivons notre voyage sur Mérida "ville blanche". Il fait relativement chaud et étouffant ...... Heureusement il y a la clim dans notre autocar!

Le Paseo Montejo (avenue de Montejo) est "la" promenade incontournable de Mérida ; cette large avenue est la plus célèbre de la ville, nous découvrons de magnifiques maisons de style français, italien, anglais et même méditerranéen.

 

 Mérida est la plus grande ville et la capitale de l’état du Yucatán ; c’est aussi la capitale culturelle et financière de la région. C’est une ville moderne et cosmopolite avec des musées, des galeries d’art, des restaurants, des boutiques. C’est aussi un des principaux endroits où l'on peut découvrir l’héritage maya.

Mérida est l'un des plus grands centres historiques du continent américain (dépassé seulement par la ville de Mexico et celle de La Havane, à Cuba). Les grandes et les petites maisons coloniales sont alignées dans les rues de la ville, dans divers états de délabrement ou en rénovation.

Le centre historique de Mérida fait actuellement l'objet d'une renaissance mineure, car de plus en plus de personnes s'installent dans les anciens bâtiments et essayent de relancer la gloire d'antan.

Mérida a été fondée en 1542 par Francisco de Montejo, « el Mozo » (le fils), et construite à l’emplacement de l’antique cité maya T’ho, ce qui signifie « ville des cinq collines ». T’ho était le centre de la culture et de l’activité maya dans la région du Yucatán. Suite à l’arrivée des espagnols, les cinq pyramides de l’antique cité furent détruites et leurs ruines utilisées pour la construction de la cathédrale de Mérida et pour d’autres édifices importants.

Mérida possédait à l’origine une enceinte et plusieurs des anciennes portes de la ville sont encore intactes de nos jours.

Mérida a été surnommée "La Ville Blanche" à cause de la prédominance de la pierre calcaire de cette couleur comme matériau de construction ; les habitants disent que ce nom fait également référence à la propreté des rues et des espaces publics.

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La Cathédrale San Ildefonso, est la plus ancienne du continent américain. 
Sa construction débute entre 1562 et 1567 suite à la demande du Roi Philippe II et à l'autorisation du Pape Pie IV. Elle est constituée de 3 nefs, une centrale et deux latérales, trois chapelles et une sacristie. Son autel principal est orné d'un Christ sur la Croix de très grandes dimensions, oeuvre de l'artiste espagnol Lapayese del Río.

Nous n'avons pas visité cette magnifique église. 

 

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Monument à la Mère Patrie. Construit entre 1946 et 1957, cet édifice semi-circulaire trône aujourd’hui au centre d’un rond point. C’est une immense fresque qui raconte l’histoire précolombienne du Mexique d’un côté et l’histoire du Mexique moderne de l’autre côté. On y retrouve les codes mayas, comme le jaguar, l’aigle qui tient le serpent dans ses serres au-dessus d’un cactus (emblème du Mexique), le guerrier et aussi les représentations coloniales (les conversions religieuses, la culture du sisal …) le tout sculpté dans un étrange style moderne. C’est toute l’histoire mexicaine qui est écrite sur ce mur.

Réalisé par le Maître colombien Rómulu Rozo, c’est le seul monument au monde sculpté directement dans la pierr, d'une hauteur de 14 mètres.

 

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Palacio del Gobierno  (ancien palais colonial des gouverneurs) :  autour d’une cour intérieure, une bâtisse  à étage, peinte dans le traditionnel vert mexicain, ouvre ses pièces sur une galerie à colonnade. Partout des fresques modernes racontent l’histoire de cette région du Yucatan. Notamment, l’exploitation des esclaves par les conquistadors pour  la culture du sisal, leurs difficiles conditions de vie, leur révolte, le rôle des frères religieux dans cette conquête, la place de l’indien maya dans la nouvelle civilisation qui se construisait. 

Les fresques qui ornent les murs du Palais, et particulièrement celles du salon de l'histoire, sont remarquables. Elles ont été exécutées par le peintre Fernando Castro Pacheco, dans un style contemporain presque abstrait. La fresque du salon met en lumière l'esprit éternellement renouvelé du peuple Maya qui survit en dépit de sa tragique histoire et de l'impitoyable répression exercée par les espagnols.

 

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Maison de Montejo – Construite entre 1542 et 1549, sous les ordres de Francisco de Montejo "El Mozo" (le jeune ou le fils), fondateur de la ville. De la construction originale n’est conservée que le porche en pierre de taille. Un authentique joyau de l’art plateresque  (entre l'art gothique et l'art de la renaissance).

Elle a été la résidence du conquistador et de sa famille. La maison a été construite avec une ornementation de la façade en style plateresque ; elle est meublée avec des antiquités importées d'Europe.

Le style de la partie inférieure est raffiné, la famille de l' adelantado (gouverneur) est représentée sous une frise d'animaux fantastiques. Dans la partie haute, deux hallebardiers sont juchés sur les têtes hurlantes d'indiens mayas, tandis que deux lions dressés encadrent la dédicace de 1549.

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Le cimetière Maya - Il a été l'illustration parfaite du mélange des croyances mayas et catholiques du Yucatàn formant une population métisse.

 

Les villageois de Hoctun près de Merida enterrent leurs morts avec des pratiques très particulières. Lors d'un décès, la toilette mortuaire est effectuée par la famille. Le corps est lavé plusieurs fois avec des eaux différentes. La dernière eau est utilisée pour faire une soupe ou faire cuire des pommes de terre ... le plat est alors partagé avec les visiteurs ! Après la cérémonie, le corps est enterré dans une tombe peinte de couleurs vives dans une zone située au fond du cimetière. Trois années après l'enterrement, un employé est chargé d'ouvrir la tombe, de sortir le corps puis de casser les os afin que les restes du défunt soient placés dans un petit caveau dans la première partie du cimetière. Ces caveaux ou ossuaires sont tout aussi peints et décorés que les tombes. Les inscriptions sont en langue espagnole ou en langue maya.

Les familles qui ne disposent pas de moyens financiers suffisants pour faire construire un caveau peuvent louer tout ou partie d'un caveau à une autre famille. 
Cette pratique n'existe que dans cette partie du Yucatan.

 

A regarder  ce petit film sur la fête des morts au Mexique "Dia de los muertos" 

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UN PEU D'HISTOIRE SUR LA NAISSANCE DU MONDE VU PAR LES MAYAS

 

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Extrait du livre sacré "Popol Vuh"

 

Tout d’abord, le livre sacré "Popol Vuh" (*1) décrit la genèse du monde qui offre certaines ressemblances avec la Cosmogonie biblique. Du néant originel, les Dieux décident de créer le monde, de le rendre matériel et de le peupler de créatures afin d'être adorés. Après la création de la terre, des montagnes, de la flore et de la faune, ils créent les premiers hommes à partir de la glaise. Ce premier essai s'étant révélé infructueux, une seconde tentative est effectuée à partir du bois, mais ces hommes s’avérent frivoles, vaniteux et paresseux. Les Dieux les font donc disparaître par le moyen d'un déluge ; ils périssent ou deviennent des singes. À la fin, dans une ultime tentative ils façonnent les hommes à partir du maïs, et la race humaine trouve là sa substance définitive.

De nouveau le texte revient aux quatre "hommes de maïs": Balam Quitzé, Balam Acab, Mahucutah et Iqi Balam. Une fois ces humains parfaits créés, les Dieux prennent peur que leurs créatures ne les supplantent. Ils décident donc de les rendre moins parfaites en restreignant leurs sens et leur intelligence et en les obligeant à procréer (c'est pourquoi quatre femmes sont créées), puis à mourir. Ces huit humains sont à l'origine de toute la race humaine. Survient ensuite un épisode similaire à celui de la Tour de Babel, où l'humanité se divise et perd sa capacité à parler un seul et même langage.

Le texte enchaîne sur une histoire généalogique retraçant la vie des descendants des premiers hommes jusqu'aux souverains du peuple maya des Quiché (*2).

 

* (1) Le Popol-Vuh (généralement traduit par « Livre du Conseil » ou « Livre de la Communauté ») est un texte mythologique maya rédigé en quiché à l'époque coloniale. C'est le document le plus important dont nous disposons sur les mythes de la civilisation maya.

Il s'agit d'une sorte de « Bible » maya dont le contenu, remontant à la période précolombienne, relate l'origine du monde et plus particulièrement du peuple quiché, l'une des nombreuses ethnies mayas, dont le centre de rayonnement se situait dans la partie occidentale du Guatemala actuel. Le livre inclut une généalogie royale de la période postclassique accordant une place prééminente à la lignée Kaweq.

Le seul manuscrit existant, transcrit entre 1701 et 1703 par Francisco Ximénez, est conservé à la Newberry Library de Chicago. Il a fait l'objet de plusieurs traductions, en particulier en espagnol, français, anglais et allemand.

 

*(2) Le terme Quiché désigne un peuple amérindien d'Amérique centrale apparenté aux Mayas. Il désigne également leur langue, ainsi que la nation du même nom à l'ère précolombienne. 

 

 

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07/07/2015
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