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CHICHEN ITZA, état du Yucatan

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Avant dernière étape et dernière visite d'un site archéologique et qui n'est pas le moindre. J'avais dit (au moment où je commençais ce blog) que pour moi, le site préhispanique de Palenque était le plus beau mais voici le 2e site qui m'a fortement impressionné par sa beauté et par son histoire peu banale : Le serpent à plumes! Je vous laisse découvrir ce site fabuleux, ses structures architecturales et son histoire, un mélange de 2 peuples mexicains : les Mayas et les Toltèques.

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Chichén Itzá est probablement, au Xe siècle, le principal centre religieux du Yucatán ; il reste aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus importants et les plus visités de la région. Le site a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1988, et a été élu, le , comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde (avec la grande muraille de Chine, Pétra en Jordanie, le Christ rédempteur au Brésil, Machu Picchu au Pérou, le Colisée en Italie et le Taj Mahal en Inde).

 Cette ville sacrée était l’un des plus grands centres mayas de la péninsule du Yucatan. Tout au long de son histoire, qui s’étend sur presque mille ans, la ville fut embellie grâce à la contribution de différents peuples. Mayas et Toltèques ont laissé sur la pierre des monuments et des œuvres artistiques, l’empreinte de leur vision du monde et de l’univers. L’extraordinaire fusion des techniques de construction mayas avec les nouveaux éléments venus du Mexique central font de Chichen-Itzá l’un des exemples les plus importants de la civilisation maya-toltèque du Yucatan. Plusieurs bâtiments de cette civilisation subsistent, notamment le temple des Guerriers et ses milles colonnes, El Castillo (le château) et l’observatoire circulaire connu sous le nom d’El Caracol (l'escargot).

La présence d'une cité maya à cet endroit est due à la présence de deux puits naturels (cénotes) qui constituent un trésor inestimable dans cette région dépourvue d'eau. Le site doit d'ailleurs son nom à cette source d'eau souterraine : Chi signifie "bouche",  Chén "puits" et Itzá "sorcier de l'eau"  (en maya yucatèque), c'est le nom du groupe qui, selon les sources ethnohistoriques, constitue la classe dirigeante de la cité.

À plus d'un égard Chichen Itzá demeure une énigme : sa chronologie, à cheval sur le Classique terminal et le Postclassique ancien, demeure floue ; l'identité des Itzá est incertaine et, surtout, la nature exacte des liens indéniables entre la cité maya et le Mexique central fait toujours l'objet de débats.

Les premières traces d'occupation et de construction, à Chichén Itzá, ont été datées des VIIIe ou IXe siècle. Le plan architectural final a été développé au Xe siècle, avec l'émergence du pouvoir régional de la cité, qui devient la capitale de la zone du centre à la côte nord du Yucatán, et dont le pouvoir s'étendait jusqu'aux côtes Est et Ouest de la péninsule. Selon les données dont disposent les archéologues en 2003, Chichén Itzá aurait perdu ce pouvoir régional et se serait dépeuplée au XIe siècle.

Même le visiteur le moins averti ne manquera pas de noter que deux secteurs à l'architecture fort différente coexistent à Chichen Itzá : le secteur sud, parfois appelé "Vieux Chichen", dont les édifices sont proches de ceux des cités puuc d'Uxmal, et un secteur nord, parfois appelé "Nouveau Chichen", aux bâtiments plus imposants, qui ressemblent à ceux du Mexique central, et plus particulièrement Tula, la capitale des Toltèques. Les appellations "Vieux Chichen" et "Nouveau Chichen" renvoient à la théorie Maya-toltèque, qui voit les deux styles se succéder dans le temps.

Le secteur nord est dédié à Kukulkán, le serpent à plumes. Il est composé de nombreux édifices dont les plus importants sont : la grande pyramide (Castillo), le Caracol (Observatoire), le Grand Terrain de jeu de balle, le Cénote sacré, l'Osario (ossuaire ou tombe du Grand Prêtre), le Groupe des mille colonnes, le Temple des Guerriers, le Tzompantli (c'est une structure de poteaux en bois sur lesquels étaient empalés les crânes humains des victimes sacrifiées).

Le secteur sud est composé d'édifices plus modestes : la Casa Colorada, la Casa del Venado, l'Iglesia (l'Église) et le Quadrilatère des Nonnes.

En de nombreux endroits, on peut déceler des traces de peinture qui révèlent que contrairement à l’aspect uniformément gris que le site nous propose de nos jours, il a été autrefois peint dans des couleurs vives.

L'édifice le plus important et le plus spectaculaire du site est une grande pyramide en terrasses, appelée Castillo (château en castillan) par les conquistadors espagnols. D’une hauteur de 24 mètres du sol à la plateforme supérieure, il ne s’agit pas de la plus haute de la région (elle est par exemple moins élevée que celle de Uxmal, haute de 40 m) mais c'est celle qui est dans le meilleur état de conservation. Du sommet de la pyramide, on peut toutefois voir tous les autres édifices du site ainsi que la forêt environnante, d'une superficie de 300 hectares. La légende veut qu'à la fin du Xe siècle, Chichén Itzá ait été occupée par les Toltèques conduits par le légendaire Quetzalcoatl, le Serpent à Plumes, chassé par une faction rivale de la capitale toltèqueTula, au nord de l'actuelle Mexico. Le Castillo, attribué à ces étrangers, présente des innovations architecturales qui tournent autour du thème du Serpent à Plumes.

La pyramide a une base carrée et une vocation calendaire. En effet, la civilisation maya a développé à un degré très avancé l’astro-architecture qui consiste à allier les connaissances astronomiques au savoir-faire architectural.

Ainsi, la pyramide présente quatre faces chacune divisée en neuf plateaux et portant quatre escaliers ayant chacune 90 marches. L’orientation et la construction de la pyramide sont telles qu'au moment précis des équinoxes de printemps et d'automne, le soleil produit avec les arêtes de la pyramide une ombre portée qui fait croire que les grosses têtes de serpents au pied des escaliers de la pyramide sont prolongées par le corps ondulé d'un serpent. Ce serpent n'est autre que le dieu Kukulkan ou « serpent à plumes ». Ce phénomène provoque un afflux très important de touristes à cette époque.

29-12-2010 et 05-07-2011  Equinoxe du soleil article du journal "LeMonde"

La pente des escaliers est assez raide et si l’ascension pose généralement peu de problème, le vertige contraint fréquemment les visiteurs à s’aider d’une corde installée spécialement à cet effet pour la descente. Mais depuis 2007, il est interdit de monter sur la pyramide pour sa conservation et à cause de plusieurs décès par accident.

La grande pyramide est érigée par-dessus une plus petite, préexistante: en 1936, les archéologues ont retrouvé cette substructure enfouie sous l'édifice que les touristes admirent actuellement. À son sommet se trouve un petit temple en bon état de conservation qui contient un trône de pierre sculpté en forme de jaguar aux yeux de jade auquel fait face un  chac-mool, sur lequel on déposait des offrandes. Un tunnel très étroit dont l’entrée est située sous l’escalier permet d’y accéder.

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chac-mool

La face nord de cette grande pyramide diffère des autres, elle comporte deux petites ouvertures sur le côté.

Lorsque l'on frappe dans ses mains, paume contre paume, au pied des escaliers de cette pyramide, les 7 échos renvoyés ressemblent au cri de l'oiseau emblématique du Mexique : le quetzal.

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 La pyramide de Kulkucán : le "Castillo"

L’imposante pyramide appelée le « Castillo » est dédiée à l’une des plus importantes divinité maya : Kulkucán, le serpent à plumes. Cet édifice est le plus spectaculaire du site.  Pourtant cette pyramide est beaucoup moins haute que celle d’Uxmal.

Ce monument est avant tout un calendrier. Le nombre de marches correspond au nombre de jours du calendrier maya (360 jours). 

Le temple au sommet de la pyramide représente les 5 derniers jours de l’année, réservés à la célébration de cérémonies.

Pour des raisons de conservation et de sécurité, il n’est plus possible de monter sur la pyramide.

Ce qui rend cet édifice incroyable, c’est sa prouesse architecturale. Les mayas possédaient une importante connaissance de l’astrologie. La précision de la construction de ce monument, permet de prédire chaque équinoxe d’automne (22-23 septembre) et de printemps (20 mars). Sur la face Nord de la pyramide, le corps ondulé d’un serpent se dessine le long de la rampe de l’escalier grâce à un jeu d’ombre entre le soleil et les arrêtes de la pyramide lors de ces équinoxes.

Le corps du serpent se dessine dans le prolongement des deux grosses têtes qui se trouvent au pied de l’escalier. Ce serait le « serpent à plumes », le fameux Kulkucán. Cela semble incroyable mais vrai! 

20 à 30 000 curieux envahissent chaque année le site pour contempler ce moment unique et magique. 

L'office du tourisme local peine à loger tous les admirateurs du serpent à plumes.

 

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13/07/2015
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